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Saison 5 | Chapitre 2 | Gerçures
Le patron m’administre quelques pompes en majeur puis il lâche ma queue qui claque sur mon ventre, bascule et se redresse légèrement vers moi. Ses yeux sont joueurs, il passe sa langue sur ses lèvres mais les garde à distance des miennes et je dois me contracter pour les rejoindre. Mais il ne m’embrasse pas, il me laisse sucer sa langue, ses lèvres, puis m’échappe et m’offre son cou. J’aime l’explorer, j’y trouve toutes les textures depuis sa peau de bébé jusqu’à son cuir d’éléphant sur la nuque, et toutes ses odeurs aussi.
Mais je pèse sur lui et il s’allonge sur le dos et, à mon tour, je me bats avec sa ceinture. J’aime ses grands slips portefeuille en coton blanc qui moulent son cul parfaitement de la taille au pli de la cuisse et qui me donnent un accès latéral à sa queue qui pleure. J’en extrais le gland et le suçote, alors qu’il est encore partiellement encapuchonné en l’agaçant de la langue. Puis j’attrape le large élastique à deux mains et, profitant qu’il soulève son bassin, je lui descends aux genoux. Voilà le paysage dégagé et je le parcours de la main comme lui tout à l’heure.
J’aime ses toisons naturelles et touffues, ses couilles bourrues, ses cuisses velues. Puis j’attrape son manche en bouche, je l’aspire et l’avale d’un coup, goulument. Car il n’est pas affligé d’un de ces organes monstrueux qui font glousser nombre de mes congénères alors qu’ils me sidèrent et d’ailleurs, moi, ça m’arrange car ainsi je peux en jouer librement, sans appréhension et de mille façons. Elle est bien proportionnée avec son gland rose qui, spontanément, ne se décalotte pas tout à fait complétement, sa gaine soyeuse, sa grosse veine et son bon gout. Je l’aime sa bite « normale », c’est mon doudou, mon hochet. Je crois que je la reconnaitrais entre mille, au gout. Même les yeux fermés !
Mais ma succion aussi subite qu’efficace ne manque pas de lui arracher un soupir et il se contracte brusquement, relevant ses cuisses pour tenter de s’y soustraire. Alors je calme le jeu et me fais plus léger : je suce, je lèche, je détrempe, je caresse désormais avec mesure mais, en revanche, rien ne m’échappe. Je quitte sa hampe pour m’enfouir dans son nombril, je contourne ses bourses pour plonger dans sa raie velue. Ma langue s’y fraie un passage jusqu’à effleurer sa rosette. Puis je remonte prendre délicatement sa bite en bouche et je le suce, tout simplement. Il me tient la tête et c’est moins pour m’étouffer en fond de gorge que pour se défendre de l’efficacité de mes caresses. Il finit par se contracter et se redresser d’un coup puis approche ses lèvres des miennes.
L’un comme l’autre, nous aimons nous embrasser et nous avons mille façons de le faire. Là, il m’embrasse, tendrement, suavement. Comme une pause après les frissons électriques, nous revenons à une lenteur alanguie. Nos langues s’épousent, se collent, glissent l’une sur l’autre, ripent et se retrouvent. C’est simple et délicieux, comme un dessert de grand’mère, parfum corps d’homme. Sa main libre se balade sur moi, elle me caresse du rond de l’épaule tout le long du dos, marque le pincement de la taille avant d’escalader jusqu’à la crête iliaque, sa paume va mouler la rondeur de ma fesse et poursuivre aussi loin que possible sur l’arrière de ma cuisse avant de basculer et de remonter en effleurant, avec le dos cette fois, ma bite encore mouillée, puis la ligne de mes poils jusqu’à revenir à mon deltoïde.
Ma main libre, elle, s’est attachée à son téton perdu dans sa toison. Mes doigts savent quelles légères agaceries, en dessinant le grand pectoral ou glissant dans la moiteur de son aisselle, feront dresser son petit mamelon et ériger la couronne des poils qui entourent l’aréole. Voilà que sa langue m’échappe et volète, se posant sur les ailes du nez, le menton, les lèvres… Sa main presse mon épaule et il se renverse pour plonger le nez dans ma touffe à tenter de me gober une couille. J’ai moi aussi sa queue en ligne de mire.
Le signal est donné pour un soixante-neuf, chacun sur le côté, face à face dans une sorte de dialogue : l’un profite des papouilles de l’autre, puis, quand celui-ci ralentit, il reprend le flambeau et prodigue à son tour les caresses que lui inspire le matériel tendu et obligeamment offert. Je suis à la manœuvre et je sens le patron glisser doucement dans la volupté. Je délaisse un peu des exercices trop efficaces et lui lèche la tige, les boules et, comme il écarte sa cuisse à l’équerre, glisse sur son périnée et atteint sa rosette d’une langue pointue. Son soupir m’indique bien sa satisfaction et je poursuis ma feuille de rose, le mouillant abondamment de salive, y adjoignant mes doigts qui déplissent, massent et bientôt forent souplement son anneau.
Sa respiration saccadée me guide dans mes caresses et bientôt mon pouce trouve sa place en lui alors que mes lèvres reviennent sur sa bite et gobent délicieusement son gland. Il gémit doucement sous la double caresse qu’il encourage d’une main dans mes cheveux et de petits mouvements de bassin venant chercher la pulpe de mon pouce. Puis soudain, il pousse un petit cri de chat, se crispe, essaie de repousser ma tête, puis est secoué de plusieurs spasmes alors qu’il nous asperge de ses jets blancs. Je m’immobilise, attentif à ses derniers sursauts quand il reprend brusquement pied, ouvre les yeux et m’interpelle :
- « Julien, viens » Il se retourne alors, dos à moi, allongé en chien de fusil, la jambe supérieure légèrement relevée, sa main ouvrant son sillon. Je me mets à genoux et le contemple, laissant courir mon regard sur ce bel homme costaud, poilu et qui s’offre. J’ai envie de douceur, et de simplicité aussi ! Je le lubrifie et la fraicheur du gel le crispe un instant. Puis je le pointe, simplement du bout de mon gland qui se niche confortablement ; il m’appelle en lui. Je bascule alors de tout mon poids et m’introduit lentement. Implacablement.
Mon bon diamètre l’élargit puissamment et il aspire de grandes goulées, se tend, s’agite mais il doit céder sous l’avantage que me donne ma position et je le fourre jusqu’à écraser ses fesses de mon bas ventre. Sa respiration nerveuse, saccadée, s’apaise lentement. Je me suis allongé contre lui, et je regarde son visage, à demi enfoui dans les draps et ses bras et quand je le sens qui commence à onduler imperceptiblement du bassin, je m’accorde à lui, donnant juste un peu d’amplitude. Il a ajusté son conduit et me serre exactement pour exacerber nos sensations. Nos respirations sont cadencées et s’accélèrent.
Je me retire d’un coup. Et de ce seul fait, le vide, le manque. Je m’empare du gel et il se contracte instinctivement, saisi encore une fois par la fraicheur de l’injection pendant qu’ensuite, j’enduis généreusement mon membre. Puis, de nouveau, je niche mon gland à sa porte et pèse sur lui. Il se contracte pour freiner autant qu’il le peut ma progression ; en vain, elle est inexorable puisqu’il la désire. Je suis revenu en lui, fiché, ancré. Soudain, il se détend et je m’effondre en lui. Aussitôt, il se resserre et me retient, m’emprisonne avec une grande force puis il retourne sa tête sur son épaule et me lance un bec. Je reviens, langue chercheuse qui se noue agilement à la sienne, avec une liberté et une légèreté qui contrastent avec la tension de notre accouplement.
Son visage s’éclaire d’un sourire et, peu à peu, il relâche son emprise et recommence à onduler du bassin. Il m’a lancé. Métronomique, je le lime souplement avec entrain. Voilà qu’il relève le menton et que son sourire s’éteint, ses yeux se ferment à demi, ses lèvres abandonnent les miennes et s’amollissent, sa tête et ses épaules s’affaissent et sa respiration s’accompagne d’un gémissement sourd, parfois entrecoupé d’un sursaut où il avale précipitamment une goulée d’air. Je le regarde palpiter, grand male puissant réduit par son plaisir, exposé, vulnérable et qui s’est confié à moi. Et je voudrais que la magie de mon archet lui arrache les plus profonds de ses soupirs, fasse naitre ses plus puissantes vibrations et le garde longtemps dans l’apesanteur béate de son plaisir.
Putain, je ne devrais pas me laisser aller à ces pensées émollientes mais rester concentré sur mon bâton et m’appliquer à en user au plus juste pour le faire durer, encore après lui. Car voilà qu’à mon tour, je suis envahi par ce frisson qui monte des reins, raidit mes épaules, lance mon bassin vers l’avant pour le rejoindre. Voilà que je me plante en lui, agité de hoquets qui m’étouffent, secoué de grandes impulsions, que je m’accroche pour bien m’assurer de le remplir de moi, qu’à mon tour, je m’écroule, m’affaisse, me recroqueville. Et voilà que ce sont ses bras, fermes et rassurants qui m’accueillent, à mon tour fragile, vidé, secoué de soubresauts. Quel pied ! C’est bien ce que nous disent nos sourires, nos clins d’œil, nos lècheries, nos odeurs mêlées, nos fluides que nos doigts nous donnent à gouter, partager, échanger, nos baisers.
Il fait claquer l’air contre ses dents :
- « Mais, gars Julien, tu as les lèvres toutes gercées ! C’est pourtant pas l’hiver ! »
Amical72
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