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Chapitre-49 | Première journée de travail, premier incident.
Il faut une heure et demi de l'entreprise pour aller au château du Comte et de la Comtesse où nous sommes arrivés tous les quatre le mardi soir, attendus pour le dîner, mais entre nous et le personnel dans la cuisine du château!
On ne mélange pas les torchons et les serviettes.
L'accueil fût correct mais pas très chaleureux que ce soit du Comte comme de la Comtesse, qui s'est éclipsée rapidement laissant son mari nous recevoir.
Nous l'avons salué correctement bien sûr en présentant Aurélien comme le fils du patron, et j'ai vu dans l'œil de ce vieux vicieux qu'il était son genre et les propos mielleux ont commencé après m'avoir dit bonjour du bout des lèvres :
-j'ai une chambre à vous proposer Aurélien, comme vous êtes le fils du patron où vous pourrez être seul lui dit le Comte, vous n'êtes pas obligé de dormir dans la même chambre que votre ouvrier!
Là c'était de moi dont il parlait et je riais intérieurement.
Aurélien ne savait pas qu'on devait l'appeler monsieur le Comte.
-oh vous savez monsieur, je suis également un ouvrier avant d'être le fils du patron et de dormir dans la même chambre que Fabrice ne me gêne absolument pas, nous travaillons ensemble toute la journée comme ça on ne se quittera plus dit-il en riant et en plus nous nous entendons très bien.
-bon c'est comme vous voulez Aurélien, mais sous le désirez je peux vous faire visiter les lieux et vous expliquer l'histoire de ce magnifique château.
-oui peut-être un autre jour, là nous devons dîner et dormir car je sais qu'il y a beaucoup de boulot qui nous attend.
Deuxième vent et douche froide pour monsieur le Comte, qui appelle un de ses serviteurs :
-Florian veuillez indiquer les chambres de ces messieurs, la bleue et la verte, il y a une salle de bains entre les deux et tout ce qu'il faut. Vous les aiderez pour leurs bagages! Puis ensuite vous les conduirez à la cuisine pour le repas. A demain messieurs.
Et il nous tourne les talons et disparait.
J'observe Florian et je ne me souviens pas l'avoir déjà vu ici. Peut-être s'agit-il d'une des personnes dont m'a parlé le patron d'Hafid.
C'est un homme d'une trentaine d'années qui ne fixe pas les gens, les yeux dans le vague, un air triste, le visage un peu figé tout le temps que le Comte a été présent et quand il est parti, ses traits ont changé, il a respiré un grand coup en disant :
-je vais vous aider.
-ça va aller répond Aurélien, tu sais nous n'avons qu'un sac.
-alors suivez moi messieurs.
On accède au 1er étage et il nous conduit à la première chambre pour nos collègues, nous ouvre l'autre porte pour nous laisser entrer et vient nous indiquer où se trouve tout ce que l'on a besoin en nous disant des "monsieur" longs comme le bras.
-Florian, il n'y a pas de monsieur entre nous, moi c'est Aurélien et Fabrice est mon collègue et ami. On n'est pas habitué à tout ça, on nous appelle par nos prénoms tu sais et on se tutoie.
Une lueur de peur passe dans son regard en nous regardant vite fait :
-mais je n'ai pas le droit monsieur de faire ça.
-devant ton Comte si tu veux, mais quand il n'est pas là tu peux dit Aurélien et j'insiste surtout.
Il a un petit sourire misérable, on voit bien qu'il n'est pas habitué à tout ça!
On a dîné avec les serviteurs, sans grande discussion. On a bien essayé de les faire parler de leurs patron et patronne, mais pas un n'a dit un mot de travers.
Une jeune femme est venue s'asseoir à côté de Florian qu'il nous a présenté comme étant Floriane sa femme. On a bien essayé de blaguer sur leurs prénoms, mais ce n'était pas l'ambiance des lieux de rire à gorge déployée!
Je me suis mis à rêver, comme le Comte aimait les jeunes mecs de venir avec toute la bande foutre le bazar dans son royaume. Il ne serait pas déçu s'il aimait les culs des garçons!
Lorsqu'on s'est retrouvé dans la chambre, Aurélien m'a regardé en souriant et tout naturellement il est venu dans mes bras se serrer contre moi.
-Manuel m'a demandé si j'allais faire des folies avec toi durant ces jours que l'on va passer ensemble.
-et t'as répondu quoi ?
-que t'étais pacsé et que tu aimais ton chéri.
-et il n'a pas ri ?
-comment tu le sais ?
-parce que mon chéri comme tu dis, m'a demandé pratiquement la même chose en me disant "est ce que tu es content de passer tes nuits dans la même chambre que ton ancien amant"
-et t'as dit quoi ?
-que oui, mais que mon patron ne me faisait pas partager la chambre de son fils pour baiser!
-et lui aussi a ri alors ?
-eh oui mais à une condition c'est que je lui raconte tout!
-Manuel m'a dit la même chose dit Aurélien en riant.
-alors je peux te faire un gros bisous mon ex petit chéri ?
-ça serait dommage de ne pas en profiter quand même dit Aurélien en s'emparant de mes lèvres.
On s'est déshabillé mutuellement pour s'allonger emmêlés sur le lit, se faisant des bisous, des caresses et n'en déplaise à nos chéris, nous n'avons pas baisé ce premier soir, mais on s'est fait jouir en caresses et bisous, avec toute la tendresse dont on est capable. J'avoue que j'étais content de retrouver ce petit mec qui avait les yeux qui brillaient sous mes caresses.
J'ai été réveillé car on cherchait à entrer dans la chambre. La voix du Comte s'est fait entendre :
-il est l'heure messieurs, on vous attend à la cuisine pour le petit déjeuner.
Il était 6h30.
Puis on a commencé le boulot à 7h30. Comme d'habitude c'était surtout du débroussaillage avant tout. Les ronces avançaient de la forêt proche. Il fallait "éclaircir" les jeunes arbres, en garder pour les replanter ailleurs, puis ensuite passer la tondeuse plusieurs fois. Il y en avait bien pour trois jours, de toute façon on allait bosser pour ne pas dépasser ces trois jours.
Puis le Comte est arrivé cela faisait bien une bonne heure que l'on bossait et comme d'habitude les recommandations, les ordres sont arrivés qu'on ignorait tous en faisant comme on en avait envie.
Aurélien avait pris la tronçonneuse pour découper le bois mort tomber à terre, en morceau d'un mètre qu'on mettait de côté pour alimenter la grande cheminée.
Et bien sûr le Comte est venu derrière Aurélien pour lui donner des conseils : comment tenir une tronçonneuse et lui a fait le même coup qu'il m'avait fait. Mais la réaction n'a pas été la même, Aurélien s'est redressé, coupant le moteur de la tronçonneuse, la lâchant à terre, s'est retourné et j'ai vu qu'il n'était pas content, mais ce que je n'ai pas vu arriver c'est sa main sur la joue du Comte qui est resté statufié :
-toi le Comte tu restes à ta place et tu mets les mains dans tes poches, personne n'a le droit de toucher à mon cul comme tu le fais, dernier avertissement si cela se reproduit on se casse!
Monsieur le Comte se tenait la joue, ses yeux nous ont regardé, s'il avait eu des pistolets à la place on était tous morts! Il a tourné les talons et nous ne l'avons revu que le soir.
La Comtesse n'a pas fait d'apparition.
Nous avons déjeuner à la cuisine avec toute la troupe et on a trouvé qu'ils étaient plus détendus, plus souriants.
-ils sont où vos patrons ? j'ai demandé à la cantonade.
-ils mangent dans leur salon privé à côté de leur chambre et ne veulent pas être dérangés.
-ah et bien on va être tranquille alors dit Aurélien.
C'est Floriane qui a demandé :
-c'est vrai ce que Julien nous dit monsieur, que vous avez mis une claque à monsieur le Comte ?
-oui faudrait qu'il apprenne à garder les mains dans ses poches à son âge.
Un sourire timide se fait sur les visages.
-mais il est tout le temps comme ça, les mains baladeuses ? j'ai demandé.
Ils se regardent tous sans répondre. Le silence s'installe.
-j'en déduis que oui alors, dis je doucement.
Ils hochent tous la tête.
-faut pas vous laisser faire les gars dit Aurélien, une bonne claque ça remet les choses en place.
-mais c'est monsieur le Comte dit Julien.
-et alors ? si vous le laissez faire il va venir dans votre lit oui! dit Aurélien manifestement en colère.
Les têtes se baissent et le silence est revenu.
Je fais signe à Aurélien de ne pas insister et je lui montre l'heure.
-on retourne au boulot, merci les cuisiniers et cuisinières pour ce bon repas dit Aurélien tout sourire.
Il a la même tête et la même expression que son père quand il parle comme ça, le petit chef qui prend de l'aplomb et je trouve ça bien qu'il assume son futur rôle.
En me levant, je passe à côté de Floran et Floriane, je me penche entre eux et tout bas :
-on en reparle au calme ce soir!
Je vois les regards apeurés dont m'a parlé maître… le patron d'Hafid.
On retourne bosser tout l'après-midi. Il fait beau mais pas chaud et des "gens" viennent nous offrir à boire.
On arrête de bosser il est plus de 18 heures et on file prendre une douche, enfin chacun notre tour! (de toute façon on ne tient pas à quatre sous la douche Izmir!) mais j'ai droit quand même à des bisous.
On se retrouve à table mais une surprise nous attend, monsieur le Comte dîne avec nous et tient à s'excuser de son moment d'égarement ce matin. Il fait tout un discours à Aurélien, mais on voit bien que rien n'est crédible dans ce qu'il raconte.
Je n'ai jamais assisté à un dîné si triste avec si peu de mots échangés, même nos collègues n'arrivent plus à dire quelque chose et tous les serviteurs mangent le nez dans leur assiette sans avoir dit un seul mot.
Je ne peux qu'échanger des regards avec Florian.
Le repas terminé, monsieur le Comte nous entraîne dans son salon pour prendre le café, servi par Floriane, encore un triste moment.
Puis monsieur le Comte décrète que c'est l'heure d'aller se coucher. Il n'y a plus aucun serviteur de disponible, ils ont tous disparu.
On rentre donc dans nos chambres où enfin la joie de vivre se fait sentir.
J'étais dans mon lit quand Aurélien est venu me rejoindre. On a parlé un long moment de ce qui était arrivé aujourd'hui, il se demandait ce qu'allait dire son père.
-ben c'est trop tard pour y penser Aurélien, mais faudra lui raconter car ça m'étonnerait que le vieux aille se plaindre quand même, mais on ne sait jamais avec lui, je l'ai trouvé trop gentil ce soir, il mijote quelque chose!
-tu sens comme je bande me dit Aurélien.
-fais voir ça, dis je en plongeant ma main sous les draps.
J'ai pris sa belle queue en main et sa main s'est emparée de la mienne.
-il a de la chance ton turc d'avoir tout ça tous les soirs:
-tu te plains de Manuel ?
-non non , même si elle est moins grosse que la tienne, mais lui aussi sait s'en servir tu sais!
-j'espère pour toi mon petit voyou.
Il rigole.
-j'vais pas quand même te raconter tout ce qu'il me fait!
-rho non j'veux pas, ça doit être des choses sales! dis je en faisant la grimace.
Il éclate de rire en se serrant contre moi.
-tu t'en souviens de ce que je t'avais dit alors ?
-bien sûr, je me souviens de tout avec toi Aurélien.
-quel baratineur tu fais quand même, je suis sûr que tu en as eu beaucoup dans ton lit!
-pourquoi tu fais ton curieux ce soir ?
-pour parler, j'aime bien parler le soir dans les bras de Manuel, je sais que je l'agace car il est tout le temps excité, mais j'aime ça!
-alors tu le fais exprès pour m'exciter ?
-toi c'est pas la peine! qu'est ce qu'il doit prendre ton chéri!
Je rigole.
-mais je suis un garçon calme moi, je baise pas tout le temps quand même, faut me motiver, me faire des compliments, me dire des choses douces, tendres, me faire des caresses et énormément de bisous!
Il m'embrasse.
-maintenant que t'es chaud on fait quoi ?
-ben on dort!
-quoi! dit il en éclatant de rire, il soulève le drap et glisse le long de mon torse pour avaler ma queue et me sucer comme un malade qui veut la santé!
Et tout a dérapé quand il est venu à cheval me présenter son petit cul que j'ai dégusté avec plaisir bien sûr, sans penser à celui d'Izmir!
Et ce voyou s'est retourné pour venir s'empaler sur ma queue en poussant de petits cris jusqu'à temps qu'elle soit bien au fond de lui.
Quels yeux coquins il avait en me regardant, alors je l'ai fait tomber à la renverse pour mieux le baiser comme j'en avais envie!
Faut pas me provoquer quand même! (c'est l'excuse ça!)
J'ai joui en lui et il a joui entre nos torses pour venir lécher et m'en offrir avant de sombrer dans le sommeil bien mérité, corps contre corps.
Fabrice
nico.tendre@orange.fr
Histoires de l'auteur :